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Dans le livre « 10 idées qui coulent la France », il y a quelques paragraphes que je voudrais partager. Dans le chapitre 3, les auteurs discutent de la situation des scientifiques en France :
La situation des chercheurs est plus caricaturale encore : en dépit des incantations récurrentes sur l'importance de l'innovation, la situation des chercheurs universitaires en France s'est dégradé relativement aux autres pays. Comparés aux autres cadres de la fonction publique dotés de diplômes équivalents, les chercheurs gagnent en moyenne 10% de moins. Trois ans après leur soutenance de thèse, 10% des jeunes docteurs sont encore au chômage. La France est devenue championne d'Europe de l'exil des scientifiques, qui choisissent le plus souvent l'expatriation pour toucher des rémunérations plus de deux fois supérieures à l'étranger. Et le vernis des belles paroles cache une bonne couche d'hypocrisie : « Si on fait de la science, ce n'est pas pour l'argent », rétorque-t-on souvent à ceux qui soulèvent le problème des rémunérations dans la recherche. Au fond, on aimerait bien en France que le scientifique soit une sorte d'ecclésiastique austère mâtiné d'éternel étudiant, pas trop exigeant. Au plus haut niveau de l'État tout comme dans les comités de direction de nos entreprises, on refuse de voir ce qu'ont déjà compris nos concurrents étrangers : dans l'économie de la connaissance, la créativité scientifique se paie cher.
Un autre paragraphe qui parle plutôt d'une cause de cette situation :
À la question : « Est-ce que le progrès scientifique est une bonne chose ? » 82% des Américains et 61% des Allemands répondent oui, contre seulement 44% des Français !
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